PANAMARENKO
BELGIUM
Henri Van Herwegen, dit Panamarenko, est né à Anvers en 1940 et décédé le 14 décembre 2019.
Dans les années 50, il a fréquenté l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers et a acquis en même temps des connaissances approfondies en sciences physiques, chimie et mécanique.
Durant cette période, toujours à la recherche de nouveaux matériaux et de nouvelles possibilités d'action, il réalise les expériences les plus incroyables avec des matériaux étranges et artificiels en compagnie d'Hugo Heyrman.
Il a forgé son pseudonyme, une possible contraction de Pan American and Co, ou peut-être le nom d'un général soviétique entendu à la radio.
En 1965, sous son pseudonyme devenu définitif, Panamarenko participe à une série de happenings, se laissant guider par cette chance à laquelle il attribue sa rencontre avec Joseph Beuys qui l'invite en 1968 à exposer à l'Académie de Düsseldorf.
Ses premières œuvres connues mêlaient déjà les lois de la physique à un sens ludique proche des dessins animés : Chaussures magnétiques (avec chapeau rembourré assorti) pour marcher " sur " un plafond métallique, etc.
Au fil des années, son identité se révèle comme une exploration constante de l'espace, du déplacement et de la gravité.
L'expression de ce mouvement, à la fois poétique et scientifique, prendra les formes les plus diverses.
Machines volantes ou roulantes, motorisées ou non, fabriquées ou restant à l'état de modèles, auxquelles Panamarenko apporte une attention scientifique nourrie par l'étude du vol des insectes, des sources d'énergie, de la propulsion, sans jamais cesser de perdre de vue son intention ultime en tant qu'artiste : la symbiose poétique avec la nature et les éléments.
En 1967, il construit son premier avion, inaugurant la longue série des engins volants (Tapis volant, 1980, dessin). Panamarenko poursuit cette démarche avec sa création « Rucksack » moteurs individuels qui se portent comme un sac à dos, « Aeromodeller » exposé à la Documenta 5 de Kassel et autres réalisations, tantôt en maquette, tantôt à l'échelle humaine.
Ces réalisations mêlent les références à la vie des insectes tel qu’un mécanisme à ressort produit les vibrations des ailes, comme dans « Magameudon I »en 1972, ou à des allusions à Léonard de Vinci et à une grande sophistication technique, telle que la plupart de ces appareils sont réellement capables de fonctionner (Bernouilli, 1995, matériaux divers et moteur). Panamarenko s'est également penché sur la vie sous-marine (Scaphandre de l'homme de guerre portugais, 1990).
Panamarenko nous quitte le 14 décembre 2019.